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Après avoir bénéficié de travaux de voirie, l’avenue Jacqueminot se pare d’îlots de verdure. Ceux-ci n’ont pas qu’une vocation esthétique : ils participent également à la désimperméabilisation des sols.

Dans le cadre de sa politique environnementale, la Ville s’attache à revégétaliser les espaces sujets à des travaux. Dernière illustration en date : l’avenue Jacqueminot. Cet hiver, l’axe reliant les places Rabelais et Jules Janssen a vu ses trottoirs et sa chaussée rénovés par Grand Paris Seine Ouest. Dans la foulée, les jardiniers de la Ville ont été mobilisés pour l’agrémenter d’îlots de verdure, une soixantaine au total. Environ mille arbustes parsèment les allées de stationnement. « Dès que l’on peut gagner un peu de terre sur le bitume, on le fait », souligne Thierry Geoffroy, responsable du fleurissement et de l’événementiel espaces verts.

Végétaliser plutôt que bitumer

Dans un but esthétique mais aussi écologique. En effet, ces carrés de verdure favorisent l’absorption des eaux de pluie en période de fortes précipitations. De même, ils stockent le carbone et participent à améliorer la qualité de l’air. Ces oasis végétales offrent, enfin, un refuge naturel à la faune environnante. Elles forment un véritable bouclier au service de la biodiversité. Pour composer ces espaces, les agents de la Ville ont sélectionné dix espèces de plantes. « Elles nécessiteront deux tailles par an, au printemps et à l’automne », précise Anne-Sophie Estevez, responsable du secteur.

À terme, les parcelles formeront un ensemble harmonieux avec les tilleuls qui les surplombent – ceux-ci recevant une coupe droite à chaque printemps. Chaque ilot a été travaillé avec un seul type de végétal. « Nous avons opté pour différentes couleurs (jaune, rouge et verte) et textures, dans la volonté d’allier classicisme et modernité », commente Thierry Geoffroy. Maintenant, à la nature de finir le travail !

Comment sont choisis les arbustes ?
Le choix des agents paysagistes est dicté par quatre critères : l’esthétisme, l’identité du quartier et de la ville, l’intérêt écologique du végétal et enfin sa facilité d’entretien. Thierry Geoffroy illustre : « Pour l’avenue Jacqueminot, nous avions beaucoup de parcelles à garnir dans un secteur au patrimoine remarquable. Nous nous sommes donc orientés vers des arbustes colorés et supportant bien la taille. En revanche pour les talus SNCF, nous avons privilégié l’intérêt écologique des espèces afin de protéger les écosystèmes. » Quid de la provenance ? « Les arbustes sont achetés à un producteur français qui a répondu à un appel de marché public. Pour ce qui est du fleurissement, la Ville s’autoalimente grâce aux serres municipales. »

Mise à jour le : 12 mai 2022